1 Solidarité, engagement et Gueguin en patron à l’Union

« On n’est pas dans les duels », « En vouloir plus », « Faites remonter ce terrain », « Défendre en avançant », Fred Debaisieux a multiplié les injonctions au cours de la première demi-heure. Mais dans la mentalité, Beloeil en voulait plus. Et Ludo Bronier, le capitaine visiteur, jauni dès la 3e pour avoir donné directement le ton au niveau de l’engagement, parlait d’un « match de la solidarité ». Nous noterons aussi toute l’importance d’un Steven Gueguin dont l’expérience, la lecture du jeu et le coaching sont précieux !

2 L’organisation défensive avant le coup de génie de Lericque

Bloquer l’animation offensive molenbaisienne avec des joueurs comme Sylla, Dezitter, Barah, El Hammouchi qui ont l’habitude de voyager dans l’intervalle, telle était la ligne de conduite dictée par Seb Terlin. Construire un bloc bas et compact en perte de balle, fermer l’axe tout en surveillant les montées de Morain et Fiston sur les côtés, presser haut pour inviter Keromest et Vandenhove à jouer long. Et les locaux ont fait exactement ce que prévoyait ce plan de bataille. Fred Debaisieux tentait d’insuffler un esprit de révolte à ses troupes et prenait une option clairement offensive en introduisant Tom Denays à la place de Sullivan Agostino. Ce à quoi Seb Terlin répondait par un passage au 4-4-2. Le public se réveillait et l’on pouvait croire à un retour local, mais c’est au cœur de ce temps fort qu’Alan Lericque sortait son coup de génie qui avait évidemment un effet diamétralement opposé sur le moral des deux camps.

3 La maîtrise des airs et l’importance des phases arrêtées

Julien Van Veuren, qui a fait preuve d’un abattage impressionnant, et Gilles Lesage en puissantes tours de garde devant la défense, le trio Lericque, Bronier, Fretin derrière, Maxime Bah en point de fixation devant : les Beloeillois ont dominé le trafic aérien. Le coach savait pouvoir faire mal sur phases arrêtées, et si la reprise au-dessus de Bronier à la 20e servait d’avertissement, c’est sur un autre corner que se débloquait le marquoir, juste avant le repos. Dans le marquage mixte mis au point par Fred Debaisieux, Gilles Lesage devait être tenu individuellement, mais l’expérimenté médian gagnait le premier ballon et a ainsi donné le ton.